Ô ressources
Le corps a besoin de repos, comme l'esprit a besoin de paix.
Un esprit inquiet ne laisse aucun répit, ni repos. Nous allons de préoccupations en préoccupations, de la peur à l’anxiété. Petit à petit, nous tissons des réseaux si complexes dans notre cerveau que nous perdons ce merveilleux privilège nommé paix intérieure.
En effet, ces trois années d'interrogations, de doutes, de douleurs constantes, de peur, n'ont fait qu'engendrer une profonde inquiétude. De part mes pensées récurrentes, mon mental avait littéralement submergé mon esprit, ne lui laissant égoïstement aucune minute de silence. Ces émotions négatives ont fini par générer inconsciemment du stress, devenant chronique.
Le stress chronique est la réponse du cerveau aux événements déplaisants d'une période prolongée sur laquelle un individu n'a aucun contrôle. Quand il s'empare du corps, celui-ci se crispe de façon naturelle. Le stress ou l'anxiété chronique peuvent exacerber cette tension, ce qui entraîne des maux de tête, des épaules raidies, des douleurs au cou. Voilà un résumé de l'état dans lequel je m'étais mise toute seule, comme une grande, en plus du reste !
Bien, je crois que la sonnette d'alarme avait une fois de plus retenti.. et il était grand temps, que j'apprenne à me détendre. Vous rigolez sûrement, mais je vous assure... tout s'apprend ! :) À vrai dire, je me suis surtout interrogée sur la manière dont je pouvais faire taire ce mental qui ne cessait de raisonner en boucle. Quelle activité ne demandant aucun effort, serait la bienvenue pour que je retrouve ce silence intérieur ?
Bingo, la méditation !
La méditation est un retour sur soi, une prise de conscience de son esprit, de son corps. Elle permet de contrôler les émotions négatives et de combattre le stress. Parfait pour allier aussi ma respiration ! De par ce stress envahisseur, ma respiration était devenue peu profonde, saccadée et à chaque prise de parole, le débit s'accélérait. Je me suis rendue compte que je n'accordais trop peu d'importance à ma respiration et pourtant, elle apporte au corps l'oxygène dont il a besoin pour fonctionner.
J'ai donc commencé des petites méditations très courtes, de 10 minutes, avec l'application "Petit Bambou". J'ai fait les 2 semaines d'essais gratuites, pour ensuite choisir de méditer autrement. L'envie de m'oxygéner, de me ressourcer, de me recentrer... m'a conduit vers la méditation en pleine nature. Première petite randonnée en montagne, j'ai eu un sentiment de libération, à n'être plus enfermée entre 4 murs. D'un tempérament dynamique, sportif, il est vrai que mon immobilisation me frustrait beaucoup. Et, à ma grande surprise, la détermination avait pris le dessus sur les douleurs. Certes, après cette ballade j'étais fatiguée, mais ça m'importait peu.. j'avais mémorisé tout un paysage sonore, avec le chant des oiseaux, le bourdonnement des insectes, le bruit du vent.. et cette beauté là n'avait pas de prix.
La nature est riche d'une vie intense. La vie est donc mouvement. Et le mouvement, c'est la vie. Voilà ce que j'ai vu et perçu. Une belle leçon qui m'a fait comprendre qu'un corps ne doit jamais rester immobile et que les articulations ont justement besoin d'être sollicitées.
Cette technique de méditation, où nous n'avons pas besoin de nous asseoir en tailleur dans une pièce zen, s'appelle la méditation de pleine conscience.
Pratiquer la pleine conscience, c’est simplement être présent à ce que l'on fait.
Etre et faire sont deux éléments très importants de notre vie, mais nous vivons dans un monde où l’on passe de plus en plus de temps à « faire », et on oublie de plus en plus « d’être ». Chaque tâche de la vie quotidienne peut se transformer en méditation de pleine conscience si on y consacre toute notre attention. Cuisiner, manger, se brosser les dents, se doucher...C'est prendre conscience de toutes ces choses qui sont là mais qu’on ne voit plus, trop absorbé par nos pensées. C'est être plus présent au monde qui nous entoure, en prenant le temps de l’écouter, le contempler, et de le ressentir.